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Cabon : « On ne fait pas le bilan fin mars »

Mercredi 29 mars 2017
National. Concarneau - Belfort, vendredi (20 h). À huit journées du terme, Concarneau a décroché. Mais pas question pour Romain Cabon de vivre une fin de saison en roue libre.
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Romain Cabon : « Si on termine en milieu de tableau, on aura gâché quelque chose. » Photo : René Riou

Entretien

Romain, avec le match à Chambly repoussé au samedi, l'USC est le champion des rencontres décalées. Pensez-vous que ça vous aura desservi cette saison ?
Je n'ai pas fait le compte, et finalement c'est pareil pour tout le monde. Nous qui avons beaucoup de joueurs qui travaillent, ça écourte le week-end et ça peut jouer sur la récupération. Le vendredi, ça clôturait la semaine, et c'était bien pour tout le monde. Ces matchs télévisés, c'est plus une contrainte qu'un avantage pour les clubs. Il y a moins de monde au stade, l'ambiance n'est plus la même, et sur le plan des recettes les clubs ne s'y retrouvent pas. Le samedi, les jeunes sont sur les terrains, les gens ont d'autres obligations. Dimanche dernier, on est rentré à 3 h 30 de Dunkerque. On aurait certainement préféré jouer vingt-quatre heures plus tôt.
À Dunkerque (3-0), vous êtes tombés sur un adversaire très solide. La barre était-elle trop haute pour le Concarneau d'aujourd'hui ?
C'est le constat que l'on peut faire face à un adversaire qui nous aura dominés à l'aller (1-3) comme au retour. Pour moi, les Dunkerquois sont des prétendants très sérieux à la montée en Ligue 2. J'espère d'ailleurs qu'ils vont y aller car ils le méritent. Individuellement et collectivement, c'est l'équipe qui m'a fait la plus grosse impression. Il y a une belle complémentarité avec des individualités de valeur. Dunkerque est une ville de près de 100 000 habitants, qui a des moyens supérieurs à Concarneau. Il y a une réalité économique derrière tout ça. C'est un club qui se construit. Nous, on arrive en National, et c'est le fait qu'on ait été champion d'automne qui a surpris beaucoup de monde, même si on n'a jamais fanfaronné. Si on est resté devant pendant vingt journées, ce n'est pas dû qu'à l'effet de surprise.
Depuis le début de la poule retour, la défense est continuellement remaniée. Est-ce compliqué à gérer ?
On sait que Guillaume (Jannez) est très influent sur le jeu de toute l'équipe, et sa longue absence a obligé le coach à recomposer une charnière centrale. Seulement, on n'a pas été chanceux car les blessures et les suspensions se sont enchaînées, et nous ont obligés à bricoler. Avec Guillaume, on avait trouvé une bonne complicité. On ne reconstruit pas une charnière en un week-end et je sais que sans lui, je suis aussi moins performant.
Vous êtes septième à sept points du leader, le coach veut aller chercher la place de barragiste...
C'est cohérent, car on ne va pas faire le bilan de la saison fin mars. Si on termine en milieu de tableau, on aura gâché quelque chose. On a été devant jusqu'en février, c'est donc qu'on avait les moyens de rivaliser avec tout le monde. Si aujourd'hui on se contente de ce que l'on a fait, on n'est plus des compétiteurs. Gagnons déjà contre cette équipe de Belfort, qui vient vendredi pour prendre des points pour assurer son maintien.
Recueilli par André LANCIEN

Ouest-France Sports