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Jannez ou la fin de quatre mois de galère
Dimanche 30 avril 2017
National. Concarneau - Créteil : 1-3. Blessé fin décembre, le capitaine concarnois rêvait d'un autre résultat pour son retour en National.
Jannez
et Puygrenier se sont frottés sur quelques duels aériens. « Jouer
contre des gars qui ont une telle expérience ça permet d'apprendre »,
avoue le Concarnois..
Photo : Alain Vermeulen
Guillaume, ça y est, cette sale blessure au genou, c'est de l'histoire ancienne, puisque vous avez même joué sans protection ?
Oui, j'avais le feu vert depuis quelque temps. Il y a bien sûr de
petites douleurs par moments, mais rien d'insurmontable. Ce sont de
petites séquelles assez logiques. Il fallait prendre son temps. Ça a
été d'autant plus difficile que c'était ma première blessure sérieuse
depuis que je suis au club. Il n'y a jamais eu d'opération d'envisagée,
c'était juste du temps pour que ça se remette, mais maintenant c'est
derrière moi.
On peut penser que vous espériez une autre issue pour votre retour, que cette lourde défaite face à Créteil ?
J'aurais bien évidemment préféré que ma reprise se fasse dans d'autres
circonstances. Je voulais être là pour le sprint final, même si le
sprint n'est pas ma qualité première. J'avais d'autres ambitions pour
mon retour, d'autant que c'était à Guy-Piriou. C'est vraiment dommage
qu'on soit passé à côté. En première période on n'a pas été en danger,
mais on cède sur des pertes de balle. Et, à ce niveau, de telles
erreurs, c'est interdit. Ça se paye cash.
Votre entente avec Maxime Toupin dans l'axe, ça marchait plutôt bien ?
Bien sûr, on se connaît tellement. On joue ensemble depuis assez
longtemps. Ça a bien fonctionné jusqu'à ce qu'il se fasse littéralement
découper et on ne comprend pas comment l'arbitre peut ignorer une telle
intervention. Il y a bien un règlement en cas de blessure. Aujourd'hui,
j'ai vraiment une pensée pour lui, car il a déjà connu de gros coups
durs (fracture de la jambe) et quand on l'a vu sortir ce soir
(vendredi) on peut craindre que ce soit sérieux. Comment son adversaire
peut échapper au rouge ?
Cette défaite, c'est un coup d'arrêt aux ambitions de jouer le barrage d'accession à la Ligue 2 ?
En plus de cette contre-performance à domicile, les autres résultats ne
nous sont pas favorables et on peut craindre de devoir rentrer dans le
rang. Il reste trois journées, soit neuf points à prendre, mais on
savait qu'il fallait gagner face à Créteil, car on n'était déjà plus
maître de notre destin. On va quand même se battre jusqu'au bout, car
il n'est pas pensable de fausser le championnat. On va jouer le jeu.
Pas question de finir en roue libre après une telle saison.
CONCARNEAU - CRÉTEIL : 1-3 (0-0).
Recueilli par André LANCIEN