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Antoine Demazeau attendait son heure

Mercredi 12 avril 2017
National. Concarneau - Bastia, vendredi (20 h). Ivan Seznec blessé, son suppléant Antoine Demazeau a fait ses débuts en National face à Chambly. Il se tient prêt, comme chaque semaine.
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Ici en match de préparation face à Laval, Antoine Demazeau n'avait pas disputé, avant de débuter face à Chambly, la moindre minute en National cette saison. Photo : Marc Ollivier

Entretien

Antoine, quel baptême du feu le week-end dernier à Chambly...
J'ai été servi. Sur la première période, ce n'est pas réellement ce que j'espérais. Après deux minutes de jeu, j'en prends un, au bout de vingt minutes un deuxième, puis un troisième avant la mi-temps, sans réellement avoir eu d'intervention à réaliser. Ce n'était franchement pas facile. Heureusement que ça s'est mieux passé en seconde période.
Avez-vous revu le match, et comment jugez-vous votre prestation ?
Je l'ai regardé depuis, mais ce n'est pas très bien filmé, et je n'ai pas une sensation différente de ce que j'ai vécu à chaud. Sur les deux premiers buts, je ne peux pas grand-chose. Par contre, sur le troisième, je dois sortir plus vite sur l'attaquant. Heureusement que j'ai pu réagir en seconde période, comme toute l'équipe, pour aller chercher un nul (3-3) qui paraissait inespéré à la pause.
Justement, il y a eu une grosse remise en cause avec le coach ?
Non, le coach a eu les bons mots. Il a insisté pour qu'on se remette la tête à l'endroit. Si on ne prenait pas de plaisir sur un super terrain, avec une température idéale, du public, alors qu'on jouait une place pour rester dans la course au podium, ce n'était pas possible.
Comment viviez-vous depuis le début de saison cette situation de numéro 2 ?
Je venais de CFA2 (Châtellerault), où je jouais tous les matches. Il a donc fallu se mettre dedans. Je l'ai pris positivement. On a fait longtemps la course en tête, c'était très motivant. Ensuite, à part prendre mon temps, je ne pouvais prétendre à rien d'autre. Dès qu'on a fait appel à moi, en réserve ou en Coupe, je me suis appliqué à avoir un état d'esprit irréprochable. Depuis huit mois, je travaille toute la semaine pour progresser, et à un moment ou à un autre on est récompensé. C'est arrivé le week-end dernier. Ça aurait pu ne jamais arriver de la saison.
Aujourd'hui, on ne sait pas où en est Ivan (Seznec). Vous serez peut-être appelé à nouveau contre Bastia. Qu'est-ce que ça change dans votre préparation ?
Sincèrement, pas grand-chose. Depuis le début de saison, je me prépare pour jouer tous les week-ends, car on ne sait pas ce qui peut se passer. Je fais le maximum à l'entraînement, et ça ne va rien changer à ma semaine. Je ne vais pas me mettre plus de pression.
À 23 ans, comment voyez-vous votre avenir, sachant que Concarneau n'était pas spécialement attendu pour jouer les premiers rôles ?
Arriver à jouer en National et dans un club qui a des ambitions, c'est très bien. On a vu qu'on avait un fort potentiel. Je me plais ici. Ma femme a trouvé un travail, et être dans un club où on parle de Ligue 2, c'est motivant. Je dois continuer à travailler pour répondre présent. Et puis en plus du foot, avec l'arrivée des beaux jours, Concarneau est une ville vraiment agréable.
Recueilli par André LANCIEN

Ouest-France Sports