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Concarneau et La Montagne doivent tant à la Coupe

Samedi 21 octobre 2017
Coupe de France. La Montagne - Concarneau, ce soir (18 h). Retrouvailles à Mané-Braz entre deux clubs qui aiment s'illustrer dans cette épreuve.
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La Coupe, toujours marquée par de grandes émotions pour les Concarnois, comme ici en 2015 après la victoire contre Niort. Photo : René Riou

Quel que soit le niveau auquel on opère, la Coupe de France a toujours un parfum particulier. Ce n'est pas pour rien qu'on la définit comme l'épreuve la plus prisée du foot amateur.

L'US Montagnarde et l'US Concarnoise en connaissent un rayon et lui doivent une grande part de leur notoriété. Même si aujourd'hui les Morbihannais opèrent au niveau de la réserve des Thoniers, soit en National 3, des années 1980 à la fin des années 2010, les Forgerons ont régulièrement défrayé la chronique dans cette compétition, s'octroyant des records de participation qui poussent au respect. Avec neuf 32es de finale, quatre 16es et deux 8es, l'US Montagnarde est à ce jour la seule équipe de l'ex-DH (6e niveau) à avoir atteint un 8e de finale durant la saison 2001-2002, ne tombant que 1-0 face à l'AS Monaco de Didier Deschamps.

« Pas un match de Gala »

« Pour ce sixième tour, on passe dans l'autre catégorie. De favori, on redevient un outsider car il y a deux divisions d'écart. Et on reçoit une équipe de Concarneau qui a brillé également dans cette compétition », rappelle Romuald Le Maguer, l'entraîneur des Forgerons qui a connu les épopées de 98-99, et les oppositions face à Monaco et Sedan (2004-05). « Le tableau est posé, je vous le dis tout de suite, on ne va pas va jouer un match de gala... L'objectif, c'est d'arracher la qualification. J'ai plusieurs joueurs blessés et suspendus, je fais confiance aux remplaçants pour donner le meilleur d'eux-mêmes et aider le collectif. »

Dans cette longue histoire d'amour avec la Coupe, on trouve même un 32e face aux Thoniers (85-86) remporté par l'USC, mais aussi beaucoup d'autres derbys entre les deux clubs lors des premiers tours, comme en 2008, quand, dans la foulée de leur qualification à Mané-Braz, les Concarnois firent tomber les Canaris nantais au stade Kerampéru de l'époque.

Le goût de la confiture

La saison dernière, Concarneau, qui restait sur deux participations aux 16es, avec entre les deux, un quart face aux Guingampais, avait vu l'aventure s'arrêter à Laval, une élimination qu'on avait eu du mal à digérer chez le porte-drapeau du football sud-finistérien. « Il y a toujours de la frustration d'avoir été sorti en Mayenne, regrette encore le président Jacques Piriou. On se fait éliminer par une L2, chez elle, et dans un match qu'on ne doit jamais perdre. Le goût de confiture qu'on avait eu dans la bouche les saisons précédentes, nous a quand même sérieusement manqué l'an passé. » Autant dire que samedi soir, on n'a pas envie que cette sortie à La Montagne ait encore un goût amer.

Après avoir déjoué le piège que constituait il y a quinze jours un déplacement à Plabennec, on sait à Concarneau que cette courte sortie sur les hauteurs d'Inzinzac-Lochrist sera tout aussi compliquée à gérer. « On doit aborder cette rencontre avec le plus grand sérieux, poursuit le président concarnois. On a fait souffrir des plus gros que nous. On sait donc ce que représente un déplacement chez une équipe de niveau inférieur. La Coupe est une épreuve fédératrice sur le plan sportif, mais le côté financier n'est pas à négliger, car à partir des 32es ça reste une manne importante pour un club amateur. »

André LANCIEN

Ouest-France Sports